7h10 : un bruit de fond s’intensifie, les yeux luttent pour s’ouvrir et découvrir que, oui, il est bien l’heure de quitter ses douces rêveries.
Il y a des jours plus difficiles que d’autres, et pourtant ça recommence toutes les 24 heures : alors qu’est-ce qui nous donne la force de nous extirper du lit chaque matin ? Le son ignoble du radio-réveil ? Les délices d’un petit-déj ? Le soleil qui rayonne déjà ? Le chat miaulant ses croquettes ? L’enfant qui pleure ?… un peu de ça et beaucoup de « travail »…
Mais si le « travail » n’était pas l’unique raison de faire sonner 5 jours sur 7 ce maudit réveil. En fait, je ne connais pas le pourcentage de personnes qui se lèvent avec une folle et heureuse envie d’aller au bureau (si vous l’avez, informez-moi), sauf le vendredi, vous avez remarqué ?… mais, une chose est sûre, on se lève tous pour d’autres motivations que d’aller « se tuer à la tâche ».
Certains sont obsédés par des défis à relever et donc une reconnaissance à la clé. D’autres sont excités à l’idée d’un repas entre amis plus tard, en fin de journée. Il y a ceux qui se réveillent dans la peine, qui se battent encore, un jour de plus, parce que la vie est plus forte. Et il y a aussi ceux qui sont heureux d’ouvrir les yeux, pour re-découvrir à la fin de leur nuit, que le rêve se poursuit.
J’ai lu pendant les vacances, « Mange, Prie, Aime » (d’Elizabeth Gilbert), si l’écriture est un peu maladroite et même décevante à certains passages, j’ai aimé le fond : la recherche du bon et du bien dans ce que l’on fait, ce que l’on est, et ce que l’on a.
En tant que cérébrale-torturée-psycho-analyste de tout (et souvent de rien !), cette histoire m’a fait du bien. Se chercher soi, trouver un équilibre, accéder à une harmonie spirituelle, n’est pas un mal égoïste ou un effet de mode comme certains veulent nous faire croire. Au contraire, c’est un vrai « travail ». J’admire ceux et celles qui, comme le personnage de cette histoire, parviennent après tant de difficultés à trouver un apaisement, une sérénité qui rayonne sur leur entourage.
Car c’est ça, en fait, chaque matin sonne un nouveau départ : l’occasion à chacun de chercher ce que l’on n’a pas encore trouvé, réussi ou atteint. Une page vierge pour écrire sa propre histoire, une nouvelle date, un changement de chiffres, et autant de combinaisons possibles pour mener, encore et toujours, sa quête.
Noisette – dans les rêves –