Bonjour à vous chers lectrices/lecteurs, toujours fidèles au poste malgré les rares articles !
Le week-end de Pâques, ma petite famille et moi, avons fais un break pour aller rendre visite à une partie de ma famille qui vit dans l’Aveyron, sur un plateau où il fait bon vivre et où le temps et la vie se sont mis en mode « slow »!
Ces quelques jours m’ont vraiment reboostée et j’ai apprécié de me mettre en pause. C’est ma cousine Nathalie qui nous a gentiment accueilli dans sa grande maison. Ici tout est facile, ou du moins semble facile. Comparé au rythme tumultueux de la ville, cet endroit ressemble à la Mecque de la « slowlife ». Il ne m’a pas fallu deux minutes en terres Aveyronnaises pour me conforter dans l’idée que je souhaitais dorénavant vivre en mode « slow ».
Nathalie vit en mode slow mais je ne sais pas si c’est par conviction car on dirait que c’est naturel chez elle. C’est peut-être la région qui veut ça, ou son tempérament qui est à la fois très doux et positif, mais quoi qu’il en soit elle vit en mode slow ! Elle cuisine beaucoup (avec des produits locaux), elle recycle ses déchets (elle trie et a des poules), elle prend du temps avec ses enfants, elle bricole, elle est ouverte aux autres et fais en sorte de ne pas laisser le stress régir son quotidien.
La slowlife, oui mais encore ?
Qu’entend-on parler par mode de vie « slow » ? Et bien tout simplement le fait de revoir sa façon de vivre pour ne plus engendrer du stress au sein de son cocon familial et auprès de son entourage. C’est trouver les actions sur lesquelles on peut changer et adopter un mode de vie qui nous plait et nous convient. En somme c’est trouver son rythme, et chacun peut s’adapter pour vivre en mode « slow ». Pour certains ça va être prendre le temps de cuisiner, pour d’autres prendre le temps d’aller se balader en forêt, ou écouter un album. Bien sûr cette prise de conscience s’accompagne souvent par un virage bio/écolo/local (zéro déchet, nourriture saine, cosmétique éthiques…) mais au final je pense que ce n’est pas une obligation et que justement chacun voit sa vie en slow comme il l’entend. Nul besoin d’être écolo-bio-éthico-végan-yoga-gluten-free pour entamer une nouvelle approche de la vie (et puis si vous être tout ça à la fois votre vie ne doit pas être si drôle au fond !) .
Ce mode de vie est basé sur l’expérience. Seule l’expérience d’un moment est essentielle. On ne consomme plus, ou alors différemment mais on expérimente. Pour un anniversaire on achète plus de cadeau, on partage simplement le moment, l’être ensemble. Il faut lâcher prise et comprendre que certains temps ne peuvent pas être optimisés. Passer du temps avec un ami et l’écouter attentivement, c’est par exemple du temps qu’on ne doit pas rationaliser. Et quand on consomme, il faut réfléchir à ce dont a vraiment besoin et ne pas acheter ou posséder quelque chose juste parce qu’on a fait comme ça depuis des années.
Prendre le temps de prendre le temps.
On vit beaucoup dans l’accélération et l’immédiateté, le web aidant, on a un accès boulimique à tous les contenus (articles, photos, vidéos) et on passe son temps à papillonner, zapper, multitasker (aller tiens inventes un verbe tant que tu y est). On est dans le contrôle, l’optimisation, on cherche à voir l’exhaustivité de nos timelines et on a le syndrome du FOMA (Fear of Missing Out). Et je ne parle même pas du syndrome de la mère parfaite… Bref inconsciemment ou pas d’ailleurs, on veut être ou ressembler à cette personne sans faille qui tiens bien les rennes.
La slowlife c’est donc tout le contraire, c’est accepter de ne plus être tout le temps au top du top, c’est être capable d’abandonner une vie réglée comme du papier à musique, c’est se satisfaire de ce qu’on est et de ce que l’on possède déjà. Entrer en slowlife c’est comme entrer en communion, on freine des deux pieds pour profiter de la vie sans culbabiliser. Tout simplement.
Pour cela il faut parfois débrancher et faire sa digital détox (ou son jeûne numérique si on en à marre des anglicismes !). C’est très à la mode, mais ça parle aux trentenaires de la génération Y et aussi à la génération Z, la digital native, bien qu’ultra connectée, qui semble avoir compris plus tôt l’intérêt de se déconnecter ! Passer des weekends ou des soirées déconnectés c’est devenu pour moi essentiel, surtout si on prend en compte mon métier (webmarketing et CM) et mon addiction à une multitude de blogs/comptes… C’est un peu le remède si l’on ne veut pas finir en burn out. Aude du blog « The little world of fashion » que je suis depuis les débuts, à entamé un virage slow, elle parle d’ailleurs de digital détox dans son dernier article. Vous pouvez suivre ces actions via le hashtag #letsgolittleworld et poster les vôtre sous #teamyeslittleworld.
Retrouver un sens
Voilà on y est : la slowlife c’est ramener du sens dans nos vies qui se sont déconstruites et étiolées au profit d’une consommation effrénée et d’un individualisme très ancré. C’est se sentir heureux tout simplement et ne pas se forcer à garder le rythme si on y arrive pas. C’est trouver le sien justement. Alors attention je vous vois venir, slow qui est synonyme de lenteur ne veut pas dire paresse ! Bien au contraire il en faut de l’énergie pour cuisiner, consommer local, faire des choses de ses mains, inviter des amis…
Bien entendu ce mode de vie ne peut pas plaire ou convenir à tous, mais je pense que c’est déjà bien d’opter pour quelques principes sans forcément tourner 100% slowlife. De toute façon ça n’existe pas, on ne peux pas être 100% bio, 100% écolo ou 100% éthique et l’idée n’est pas de pointer ce qui ne va pas mais d’encourager ce qui est déjà mis en place. C’est un peu ce que dénonce Coline du blog « Et pourquoi pas Coline » dans son article « Bio à demi ». Elle énonce le fait qu’en France nous sommes les experts pour pointer ce qui ne vas pas, pour soulever le manque. La slowlife prône aussi l’indulgence, le positif et les encouragements plutôt que les remarques inutiles et stériles.
Et c’est un peu mon constat. Je pense avoir adopté un mode de vie plutôt slow mais très perfectible. Alors soyez indulgents hein, je suis slowlife mais pas que… 😉
Dans la catégorie « je suis slow » :
# Je trie tous mes déchets à l’exception des déchets végétaux car je n’ai pas de récupérateur de compost.
# J’essaie de réduire ma consommation de sacs en plastique.
# J’achète énormément de seconde main et je revend aussi de sorte à donner une nouvelle vie aux objets.
# J’adore le vintage et toutes les vieilleries.
# Je prends le train pour aller au travail (enfin pas toujours mais je me soigne)
# J’habite dans un appartement aux normes BBC (Basse consommation)
# J’achète des légumes chez le producteur local et essaie au maximum d’acheter des aliments en vrac.
# Je lis des livres (oui vous savez ces choses rectangulaires qui ne contiennent pas d’images mais du texte) et des magazines en papier.
# J’utilise des couches lavables pour mon enfant et je suis plutôt une maman maternante et bienveillante.
# Je cuisine toujours des produits frais et n’achète jamais des plats industriels. Enfin c’est plutôt mon chéri qui cuisine en l’occurrence, car je concède ne faire que peu de tâches ménagères compte tenu de mon emploi du temps et de ma flemme.
# J’utilise des pains de savons plutôt que des gels douches
# Je fais du yoga (enfin j’essaie hein ;))
# J’ai adopté la cup depuis bien longtemps
# Je tente de réduire mon dressing et d’optimiser le CPW (Cost per wear)
# Je n’utilise pas de produits ménagers à l’exception de la lessive (éco), du savon noir, du vinaigre blanc.
# Je suis contemplative de la nature.
# J’adore les chats (Oui c’est slowlife sisi)
Dans la catégorie « Je ne suis pas slow, ni éthique, ni bio »:
# J’ai un iphone, un mac et plein d’appareils électroniques.
# J’achète des vêtements dans des enseignes non respectueuses de l’environnement (type HM, Zara, Mango…)
#Je fais aussi mes courses au drive chez Carrouf
# Je passe trop de temps devant les écrans et notamment sur les réseaux sociaux
# J’achète principalement sur le net
# J’aime la mode (alors que je déteste les valeurs qu’elle véhicule)
# Je pourrais continuer longtemps la liste mais on a dit d’être indulgent 🙂